dimanche 23 juin 2013

I comme dans Inspiration (ou le manque de) / I as in Inspiration (or lack of)

(English translation below)

Pas mal chacun d’entre nous fait des efforts pour avoir une pratique régulière, nous tendons vers une pratique quotidienne.  Pour plusieurs d’entre nous, un des moyens utilisés est la répétition de certains éléments : la célébration des sabbats, des esbats…  Après expérimentation, on trouve ce qui fonctionne, ce qui nous soulève et on le reproduit.  Avec la vie profane qui peut prendre le pas sur la vie sacrée, il peut arriver que les seuls actes magiques que nous fassions soient ces répétitions.  Et avec le temps, on peut devenir blasé, la magie perds de son sens et on commence à avoir envie d’autre chose.  Oui, mais quoi?  On se dit « aujourd’hui, je vais faire un nouveau rituel » ou « aujourd’hui, c’est la plein lune, je vais la célébrer ».  On s’installe devant vos livres, entourés de nos outils, on a peut-être même allumé de l’encens, et... 4 heures plus tard, on est encore là, 40 milles livres ouverts autour de nous, mais rien d’écrit sur ce beau papier blanc qu’on tient à la main (ou sur votre portable ou votre tablette, mais c’est tellement moins romantique.  ).  Ou encore, on lit sur le paganisme et on rencontre  deux millions de sujets qui s’offrent à notre expérimentation, mais tout est soi hors de notre portée soi, pire encore, hors de notre intérêt.  On veut que notre vie reflète l’émerveillement et la révérence que l’on a pour nos déesses, dieux, esprits(…) mais tranquillement, à cause du désintérêt pour les rituels trop usés, le plus proche qu’on en est, c’est de participer à des groupes Facebook païens. 

Rassurez-vous, même s’il y a des exceptions (et nous en connaissons tous au moins une avec laquelle nous ne cessons pas de nous comparer), la plupart des gens passent beaucoup plus de temps à chercher quoi faire (et à être bloqués) qu’à actuellement faire des rituels.  Et avec le temps et la pratique, on voit plus facilement le sacré dans le profane, ce qui diminue le besoin pour des rituels (parfois même complètement, chez certains.  Mais pas chez moi!  ;) ). 

J’ai eu une grosse période de page blanche, il y a quelques années.  Plus rien de ce que je faisais ne me tentais.  J’avais envie de quelque chose de nouveau, de frais, mais mes recherches ne donnaient rien.  J’étais ensevelie par la quantité d’informations (de qualité très inégale) que l’on pouvait trouver sur Internet (soyons honnête, c’est le bordel complet).
Alors je me suis tournée vers ma source d’information favorite : les livres (et ma propre personne).  J’ai commencé par me demander ce que, moi, j’aimais dans ma vie profane.  Je suis partie de là pour voir s’il y avait des pratiques spirituelles qui y étaient relié, si quelqu’un avait un peu défriché le terrain avant moi.  Et oui.  Peu importe ce que vous aimez, il y a sûrement quelqu’un qui l’a utilisé dans une optique sacrée, si j’en juge par le nombre de page web que j’ai consulté.  Le « self-publishing » a aussi explosé avec l’arrivée du e-book et on trouve sur le marché un bon nombre de livre (certains très courts, à peine plus qu’un feuillet) sur les expérimentations faitent par des païens.  C’est de la UPG (unverified personnal gnosis), mais c’est un bon point de départ (voir F comme dans Fluffy).  Il y a aussi quelques livres qui constituaient de vrais mines d’or d’idées, comme les Magical Almanac de Llewellyn.  Ces livres proposent de courts articles sur plusieurs, plusieurs sujets qui font de bon points de départs pour l’exploration.  Je suggère de ne pas lire le livre d’un coup, mais de lire un ou deux articles par jour, juste avant le coucher par exemple, pour nous laisser le temps de réfléchir, de les intégrer et de voir lesquels éveillent notre curiosité.  Il existe aussi plusieurs bonnes revues accessibles par le net ou la poste.  Chez nous, nous avons entre autre le Soleil de Minuit qui est publié gratuitement tous les 3 mois.  Et quand c’est possible, utiliser les ressources des bibliothèques publiques.  Plus il y a de livres sur le paganisme qui sont empruntés, plus il y en aura d’achetés.  


Bref, voici mes petites étapes pour résoudre la panne d’inspiration.

1- Savoir ce qu’on aime dans la vie (c’est l’étape la plus longue)
2- Trouver ceux qui ont utilisé cet intérêt dans leur pratique avant nous (Ben, oui, il y en a.  Oui, ça se peut qu’il n’y ait que trois autres personnes dans le monde qui créent des statues de Déesses avec des bananes, mais c’est 2013.  Ils sont sur le net)
3- Lire, mais pas trop.  C’est lourd quand on est en panne, ça décourage.
4- Essayer
5- AVOIR DU PLAISIR
6- Lire plus
7- « Fais-le ou ne le fais pas… Il n’y a pas d’essai. » Fini le niaisage, on s’y plonge. 

Si c’est plate, si on arrive au bout de notre intérêt, recommencer l’étape 1


Pendant que je figurais l’étape 1, faire des petits gestes dans ma vie profane pour souligner les événements sacrés m’a beaucoup aidé.  J’ai établis plusieurs traditions culinaires pour les jours de sabbats.  C’était facile de trouver des recettes liées avec les différents sabbats et comme j’allais cuisiner de toute façon, aussi bien combiner les deux.  Ma plus grande réussite fut le Pain du soleil qui revient que je fais à Imbolc.  Mon mari est très au courant de la date de Imbolc.  C’est son festival préféré, parce-que… Pain du soleil qui revient.  Étrangement, ce moyen qui ne devait servir qu’à garder ma connexion avec le cycle des saisons est devenu un pilier de ma pratique.  Il m’a permis de toucher au Kitchen Witching et à prendre pleinement conscience des particularités des saisons de l’endroit où je vis.  J’adaptais mes recettes en fonction de ce que je pouvais trouver localement.  J’ai aussi adapter mes rituels des sabbats à ces particularités quand je m’y suis remis.  Même les plus petits pas peuvent mener à une découverte importante. 

Je vous propose un petit concours, j'ai trois Magical Almanach d'années passées et j'en offre un aux trois premières personnes qui laisseront une réponse à ce billet.  Ce sont des copies usagées, dont une qui provient d'une bibliothèque publique et ils sont en anglais.  Ce concours n'est ouvert qu'aux Canadiens et aux Américains.  
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Most of us try to have a regular practice, we aim toward a daily practice.  For some of us, a way used to achieve regular practice is repeating some elements: celebrating sabbats and esbats for example.  We experiment, find what works, what makes us rise and we do it again and again.  With profane life that can take over sacred life, these repeating actions can become the only actions we do.  With time we become blasé, magic loses its sense and we are longing for something new.  Yes, but what?  We tell ourselves « today, I will create a new ritual » or « tonight is the Full Moon, I will celebrate it”.  We sit before our books, surrounded by our tools, we may even have lighted incense and… 4 hours later, you are still there, 40 thousands books opened around us, but nothing is written on this beautiful white paper we hold in our hand (or on your laptop or tablet, but it is way less romantic.).  Or we are reading on paganism and we come across two million subjects we could explore, but none are easily affordable, or worst, none genuinely interest us.  We want our lives to reflect our awe and our reverence for our goddesses, gods, spirits (…) but slowly but surely, because of our disinterest for worn out rituals, the closest we are to it, is being active on pagan Facebook groups. 

Let me reassure you, even if there are exceptions (and we all know at least one and always compare ourselves with her/him), most people spend more time searching for what to do (and getting stuck) then actually doing any ritual.  And with time and practice, it gets easier to see the sacred within the profane, which reduces the need for rituals (even completely for some people.  But not me!  ;)  )

I was hit with this boredom a few years ago.  Nothing I was doing was fulfilling anymore, I did not feel like doing any of it anymore.  I wanted something new, something fresh, but my research were not giving any good results.  I was overwhelmed with the amount of informations (of very uneven quality) on the Net (let’s be honest, it is quite a mess).
So, I turned to my favorite source of info: books! (and myself ;)  ).  I started by asking myself what I liked in my profane life.  I went from there to see if there was any spiritual practices related to my interests, if anyone had stared the work before me.  And yes, there were.  Judging by the number of web results in Google, whatever you like in your profane life, chances are, somebody uses it in a spiritual way.  With the arrival of ebooks, self-publishing has become easier and a lot of books written by pagans about their experiences are now available (some are very short, no more than 10 pages long).  It is obviously UPG, but they can be a good starting point (see F as in Fluffy).  There are also books that are a goldmine of ideas, like the Magical Almanac published by Llewellyn.  These books are a collection of very short articles on many, many different subjects.  I suggest that you do not read them cover to cover on one sitting, but that you read one or two at a time, before going to bed for example, and that you give yourself time to think about them, to see which one interests you enough to pursue the exploration.  There is also a lot of webzines (or regular magazine) that can do the same for you.  And when possible, use your public library.  The more you borrow books on paganism or paganism-friendly subjects, the more libraries will buy books about these subjects. 

So… Here are the steps I follow when I get stuck.

1- Knowing what I like in life (this is the longest step)
2- Find people who share this interest (Yes, they are there.  Yes, it is possible that only three other person who like to make goddess statuary out of bananas, but it is 2013, they are on the internet).
3- Read, but not too much.  It is tiresome and, when you are in one of those dry spell, it can discourage you.
4- Try
5- HAVE FUN
6- Read some more
7- “do or do not, there is no try”.  No more fooling around, it is time to truly dive in.

If in the end, we get bored again or if we simply reach the end of our interest, we go back to #1

As I was figuring step 1, I found that taking small actions, in my profane life to acknowledge sacred events helped a lot.  I established many culinary traditions for sabbats.  It was easy to find recipes online and as I was going to cook anyway, why not combine the two?  My biggest hit was the Bread of the returning sun, which I make at Imbolc.  Now, my husband awaits Imbolc much more than I do.  It is his favorite festival because… Bread of the returning sun.  These little recipes, which were only supposed to help me keep in touch with the cycle of seasons, became a very important part of my practice.  Through them I experimented with Kitchen Witching and I took the whole measure of the particularities of the climate in which I live in.  I adapted the recipes according to what I could find locally.  When I went back to celebrating the sabbat « properly », I also adapted my rituals accordingly with these particularities.  Even small steps can lead to important discoveries. 

And I have a small contest, I have three Magical Almanach and I will give one to the first three person to leave an answer on this message.  They are used copies and one of these comes from a public library.  This contest is open only to Canadians and Americans, sorry about that.  


H comme dans Halloween (ou la difficulté de réconcilier le profane et le sacré). / H as in Halloween (or the difficulty of reconciling profane with sacred).

(English translation below)

Mon mois préféré, c’est définitivement Octobre.  L’air est plus frais, les feuilles rougiront et tomberont dans le mois.  La vie devient calme et même les sons semblent feutrés.  En plus, c’est le mois où je vais à Salem.  En plus, Octobre culmine avec Halloween et Samhain. 

Halloween, c’est la PLUS, PLUS MEILLEURE FÊTE DE L’ANNÉE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!  On se déguise, on sort la nuit, on se couche tard et, bonus, on ramasse des bonbons!  C’est aussi le moment de l’année où je peux décorer à mon goût sans que ça n’y paraisse.  Après, je peux « oublier » une ou deux décorations.  Pour toujours.  Ça pourrait arrivé.

Mais Halloween c’est aussi Samhain, le plus sacré de tous les sabbats (pour moi).  Celui où j’honore mes ancêtres, où j’accueille la Mort et où je remercie d’être encore en vie.  C’est celui où j’accompagne le Dieu Cornu dans sa mort, dans son sacrifice, où je pleure avec la Déesse. 

Comment réconcilier ces deux célébrations si différentes, surtout que les deux ont lieu le même soir?  Lors de mes jeunes et folles années, je les séparais.  Je fêtais Halloween jusqu’à ce que les enfants aient finis de passer (les ados, vous êtes des enfants quand vous passez Halloween, essayez pas.  Et c’est correct, mais venez déguisés.  Sinon vous aurez du brocoli.).  Par la suite, je m’enfermais dans ma chambre, puis plus tard mon salon, j’ouvrais mon cercle et je célébrais le sabbat.  Mon seul problème était quand j’avais un party d’Halloween le soir même de Samhain.  Je célébrais généralement après le party et ce n’était jamais à la hauteur de mes attentes.

Avec la naissance de mon fils les choses ont changé (je vous ai déjà dit que tout changeait avec un enfant?  Oh. Dans tous mes messages à date?  Êtes-vous sur?  Ben, c’est vrai.  Ce qui est étrange, c’est qu’une fois que le bébé est là, on s’en fout que ça change.  Je l’ai déjà dit aussi?).  Les cérémonies tard le soir, ben, non merci!  Je dois dormir, parce-que Petit Loup ici présent, lui, il se réveille à la même heure tous les jours.  Pis cette heure, c’est 5h30 am.  Ark.
Donc, comment on s’y prends.  Premièrement, j’ai inclus certaines pratiques plus spirituelles dans le profane, comme d’ajouter une place à la table pour les ancêtres qui veulent venir prendre un repas avec nous.  J’ai aussi la chance d’appartenir à un coven, alors j’ai célébré en coven, mais j’aurais pu appliquer à ma pratique solitaire le même raisonnement que nous avons appliqués en groupe.  Premièrement, c’est possible de réduire au minimum les activités qui sont vraiment améliorer en respectant la date exacte du sabbat.  Par exemple, lors de Samhain, le voile entre les deux mondes est plus minces, c’est pour moi le bon moment pour la divination, les messages passent mieux.  Donc, faire un tirage cette nuit-là, pour moi, est particulièrement approprié.  Je peux faire cette activité rapidement et efficacement.  L’énergie de Samhain reste pendant quelques jours, on s’est donc donné le droit de reporter notre cérémonie d’un ou deux jours.  Aussi, il est possible de profiter de cérémonies publiques qui sont offertes dans notre région.  Ce n’est pas nécessairement représentatif de ce que l’on fait dans notre pratique personnelle, mais ce sont quand même de beaux rituels.  Et en y participant, on se sauve de toute la préparation, en plus de rencontrer des gens qui nous ressemblent.  En plus, la plage horaire est fixée alors on ne reporte pas indéfiniment notre rituel pour plier du linge, faire la vaisselle et autre tâches, toutes plus palpitantes les unes que les autres, jusqu’à ce qu’il soit finalement trop tard pour entreprendre quoi que ce soit de magique. 

Ce sont de petits trucs, mais ils m’ont bien aidé.  Le plus important est de se donner la permission d’être flexible et de bien ordonner nos priorités. 

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My  favorite month is, without a doubt, October.  The air is crisp, the leaves will turn red and fall within this month.  Life becomes more calm, more relaxed, even the sounds are muffled.  And it is the month where I go to Salem.  And October culminates with Halloween and Samhain.

Halloween is the BESTEST MOST BEST HOLIDAY OF THE YEAR!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!  We dress up, we go out at night, we go to bed late and, bonus, we get free candies!  It is also the time of the year where I can decorate according to my taste.  And one or two pieces could be “forgotten” after the holiday.  Forever.  That may happen. 

But Halloween is also Samhain, the most sacred of the sabbat (for me).  It is the one where I honor my ancestors, where I welcome Death and give thanks to still be alive.  It is the one where I accompany the Horned God to his death, in his sacrifice, where I weep with the Goddess. 

How to reconcile both, when they happen on the same night?  In my wild years, when I was young and reckless, I would separate them and celebrate both in the same night.  I would wait until the children were done ringing my bell (teens, you are considered children when you trick or treat.  It is fine by me, but come in disguise.  Otherwise, you will get broccoli).  Then, I would lock myself in my room, and later in my living room, I would open my circle and begin my ceremony.  My only problem was when I had a party on Halloween’s night.  I would celebrate Sahmain after, but it was never as great as I had envision it.

With the birth of my son, things changed (have I ever said that having a kid changes everything?  Oh.  In every post so far?  Are you sure?  Well, it does.  But the weird thing is that once you have your kid in your arms, it does not matter.  I already said that too?).  Ceremonies late in the night are out of the question.  I need to sleep as my Little Wolf will wake up at the same time every day.  And that time is 5h30 in the morning.  Urg. 
So, how can I do this?  First, I included more spiritual practices in my profane life.  For example, I dressed the table for one more person this year, just in case any of our ancestors would like to come and eat with us.  I also have the chance to be a member of a coven, so I celebrated with them, but the same reasoning we made could be applied to my personal practice.  First, it is possible to reduce to a strict minimum what you really need to do on the exact night of the sabbat.  For example, at Samhain, the veil between the world is thinner, so it was important for me to do some divination on the exact night of Samhain.  However, the energies of Samhain linger for a while longer, so we gave ourselves the right to postpone our ceremony a few day later, on a less busy day.   It is also possible to take advantage of the public rituals in your area.  They may not be as profound as your personal rituals, but they are still meaningful.  By attending, you cut all the preparation time and you meet like-minded people.  Furthermore, the date and time is already set, so you cannot push back the time of your ritual for folding clothes or washing the dishes or any of these thrilling tasks until it is too late to do any magical work. 


These are little tricks, but they have helped me in the last year and a half.  The most important things are to give ourselves permission to be flexible and to put our priorities straight.

mardi 23 avril 2013

G comme dans Gaïa / G as in Gaïa

English translation below.

Pour cette entrée, j'ai demandé à ma bonne amie Sòlveig Thémÿs de vous parler d'une déesse très chère à son coeur.  J'espère que vous apprécierez!  :)

G comme Gaïa

Pour cette lettre, j’ai été invitée à vous parler de ma déesse Gaïa. Évidemment, il est facile de trouver des informations sur l’internet alors, je vais plutôt vous décrire ma relation avec Celle qui m’accompagne depuis 10 ans.

Cette Déesse, née du chaos, est arrivée dans ma vie à un moment assez chaotique. Venue de nulle part, Gaïa a su remplir un vide que je savais présent, mais que j’ignorais comment régler. Longtemps, je me suis demandé pourquoi Elle? Pourquoi n’ai-je pas une Déesse plus connue, plus « cool »?

Je crois que la réponse est que j’avais besoin d’Elle. Gaïa est vraiment une déesse maternelle, aimante, mais exigeante à sa manière. S’attendant toujours au meilleur de moi-même tout en s’assurant de voir les efforts accomplis. Elle est patiente (très!), car elle me connaît. C’est la clé de sa présence, j’avais besoin d’une figure maternelle pour combler celle que j’ai trop idéalisée dans ma vie profane.

Je crois aussi que ça revient au peu à la question : sommes-nous choisis ou choisissons-nous nos divinités-guides. Je crois que c’est le deux, le choix est conscient et inconscient. Parce que bien souvent, nous nous sommes renseignés et espéré qu’une divinité particulière vienne à nous. Mais notre inconscient vient brouiller les cartes avec une autre. Parce que le but d’une Déité patronne est de justement nous guider et nous amener ailleurs.

Et Gaïa a fait justement ça avec moi, je peux facilement dire que je suis une personne meilleure grâce à sa présence dans ma vie.

Par Sòlveig Thémÿs


For this entry, I asked one of my good friends, Sòlveig Thémÿs, to talk to you about a goddess that is very important to her.  I hope you will enjoy her post!  :)

G as Gaia
For this letter, I have been asked to tell you about my goddess Gaia. Obviously, it is easy to find information on the internet so I’m going to tell you about my relation with the One who has been there for the past 10 years.

This goddess, born of chaos, came into my life at a time rather chaotic. From nowhere, Gaia came to fill a void that I knew but didn’t know how to fix. For a long time, I wondered why Her? Why don’t I have a more known cool goddess?

I think the answer is that I needed Her. Gaia is a really nurturing goddess, loving but demanding in its own way. She always expects the very best from me while seeing all the effort I put into it. She is (very) patient because she knows me. This is the key to her presence, I needed a mother figure to fill the too idealized figure I had in my life.

I also think it comes down to just the question: are we chosen or do we choose our divine guides. I believe it is both; the choice is conscious and unconscious. Because often, we inquired and hoped a particular deity come to us. But our subconscious is muddying the water with another. And because the purpose of a Main Deity is just to guide us and lead us elsewhere.

And Gaia did just that with me, I can easily say that I am a better person thanks to his presence in my life.

By Sòlveig Thémÿs

F comme dans ­"Fluff" (et son importance) / F as in "Fluff" (and its importance)

English translation below

D’abord, je tiens à m’excuser pour le silence des dernières semaines.  J’étais complètement et irrémédiablement bloquée sur la lettre F.  Et pourtant, il y a longtemps que je voulais écrire sur le « Fluff ».  Y a-t’il pire chose que d’être taxé de « Fluffy Bunny » dans le merveilleux monde du paganisme?  Quelle ignominie.  Les émissions comme Charmed ou les films comme « The Craft » définissaient les pourtour du Fluffy Bunny lorsque j’ai entamé ma voie spirituelle.  Ce qui définit les pourtours depuis?  Je ne pourrais le dire, vu que je m’en tiens , oh!, si loin, moi grande prêtresse de La Morrigan, érudite et éduquée!  Je ne lis pas n’importe quoi, moi Messieurs, Dames.  Que neni.  Je lis seulement des historiens connus, des livres reconnus dans le domaines et/ou qui ont une bibliographie longue de 200000 pages et des thèses doctorales.  Loin de moi, tout ce « fluff »! 



Et pourtant… J’ai commencé à lire « Sorcière » de Cate Tiernan. 



Allez-y, jugez-moi!  Vous ne pouvez pas me faire pire que ce que je me fais déjà.  Il reste que je viens de finir le 13e tome.  Non seulement, je lis ces livres, mais en plus, je les lis en français.  Gasp!  Mais où est passé ma rigueur intellectuelle?  N’ai-je donc plus peur de perdre une subtilité de langage en lisant une traduction? Ben, non, quand même, pas pour ces livres-là.  Je ne me souviens même pas comment j’ai ouvert le premier tome.  Je pense que j’ai lu sur un forum l’introduction d’une jeune fille de 14 qui disait avoir découvert la Wicca par ce livre et je voulais vérifier l’étendue des dégâts.  Ouais, je suis ce genre de snobinarde.  Le premier livre m’a proprement horrifié.  C’était plein d’aberration sur la Wicca qui est décrit comme une religion millénaire (ça n’a même pas 100 ans), les sept familles de sorcières de sang (Oh, my freaking Gods!) et c’est à peine si ces dites sorcières de sang ne lancent pas des Fireball avec leur esprit.  Bref, ça ne vole pas haut.  J’ai donc expliqué en long et en large combien ces livres étaient insignifiants à tous ceux qui me le demandait et à une bonne partie des gens qui ne m’avaient rien demandé du tout.  Pourtant, l’histoire ne me sortait pas de la tête.  Une semaine plus tard, j’avais le deuxième entre les mains.  (Loué à la bibliothèque quand même.  Faut pas exagérer).  Bien que le poil me lève encore sur les bras en lisant certains passages particulièrement erroné et irritant (une personne qui nous est destiné, que l’on reconnait?  Il manque juste une aura à la Chevaliers d’Émeraude, pis on est en business.  ((Hen, quoi? Nanon, je ne les ai pas lu, pfft, tsst, pour qui me prenez-vous!))), j’avoue à mon grand désespoir que j’aime vraiment ça.  Je crois que la plus grande raison pour cet amour, c’est que ça me ramène à mes débuts dans la paganisme.  Ça me ramène à la magie de la découverte, à l’émerveillement devant tout ce que je pouvais apprendre, tout ce que je pouvais faire.  À l’immensité des possibilités qui s’ouvraient à moi.  Cette série réveille la petite étincelle dans mes yeux.  Cette étincelle a tendance à perdre de son éclat quand on s’use trop les yeux dans des livres et qu’on ne la nourrie pas assez de lumière.  Cette lecture me donne le goût de faire en plus de savoir.  Soyons honnête, si j’attends de tout savoir sur un sujet avant de l’expérimenté, je ne ferai jamais rien.  J’avais un peu oublié que faire c’était aussi le fun, que faire faisait aussi partie de l’apprentissage, que le faire ne doit pas nécessairement prendre l’allure serrée d’un protocole de lab pour être valable.  Je déteste me tromper, mais pourtant de grandes découvertes furent faite par « erreur ».  C’est définitivement par le faire que ce que l’on apprends devient vraiment notre.  Il n’est écrit nulle part que de faire devait être ennuyant. 



En plus de réveiller cette flamme, qui en soit est une expérience bien personnelle et peut-être ne s’applique à personne d’autre, il y a un autre grand avantage au « fluff ».  C’est une porte d’entrée dans un sujet, ce sont des informations faciles à comprendre, souvent simplifiées à l’extrême qui éveille la curiosité sans intimider.  Même la série « Sorcière » n’est pas complètement dénuée de contenu pertinent pour la Wicca.  D’abord, pendant toute la série, on parle de long apprentissage, de besoin d’étudier, de se cultiver, ce qui est vrai.  Aussi, j’ai particulièrement porté attention aux herbes, pierres et runes dans le dernier tome que j’ai lu et j’ai dû admettre que les correspondances étaient bonnes.  Donc, ce livre n’est pas complètement une cause perdue, fireballs misent à part.  Le grand danger du « fluff », c’est d’y rester accroché.  Quand on lit des livres qui ne proviennent pas de recherches très creusées, on se rends compte qu’on a rapidement fait le tour de l’information.  Lire deux, trois livres sur un sujet ne fais pas de nous des experts.  Si au bout de ces deux, trois livres on se rends compte qu’on n’apprends plus rien, il est temps de changer de niveau de lecture, d’approfondir, de chercher des auteurs plus académiques ou plus expérimentés et non pas de se proclamer grand prêtre ou grande prêtresse.  À moins de prendre le titre de Grande Prêtresse du Lapin Soyeux.  Le « fluff » c’est bien, mais ça fait son temps.  Ou ça sert à divertir.  Bref, le « fluff » c’est correct, mais être un « fluffy bunny », non.  Être un « fluffy bunny », ça démontre soi une paresse ou un manque de rigueur intellectuelle soi une peur de se remettre en question soi un égo démesuré.  Le manque d’expérience ne peut pas être entré dans cette catégorie (alors les vieux comme moi, on prend 3 respirations positives).  Et le manque d’expérience n’a pas d’âge.  Quand on se converti à 50 ans, on est autant néophyte qu’une jeune fille de 14 ans, même si notre expérience de vie nous permet d’avancer certaines facettes de notre spiritualité plus rapidement.  J’ai connu des femmes près de la 60aines qui se condamnaient à être des « fluffy bunny », car elles refusaient d’apprendre de gens dans la vingtaine qui étudiaient pourtant depuis une dizaine d’années.  Elles ne pouvaient pas croire que des gens de cet âge avaient des choses pertinentes à leur apprendre.  C’est bien dommage…  Tout le monde a des choses à apprendre de tout le monde, la relation de professeur est très enrichissante pour ça, on y apprend souvent autant sinon plus que les élèves. 

Le « fluff » peut aussi être un grand atout pour partager ses connaissances avec des enfants.  Par exemple, si on veut créer une tradition familiale, il est un peu difficile de mettre dans les mains d’enfants de 6 ans une thèse de doctorat.  Même une histoire du Mabinogi, ce n’est pas évident.  Par contre, un mythe qui a régressé au rang de conte peut être une très bonne introduction.  On bâtit peu à peu dessus.  Si tout le monde n’écrivaient que des thèses doctorales, il y auraient un pas tellement grand à franchir pour les parents (ou autre) qui veulent enseigner aux enfants qu’ils se décourageraient probablement.  Un texte déjà simplifié peut être utilisé tel quel ou encore simplifié pour atteindre le niveau des enfants.  Cependant, il faut connaitre son matériel bien au-delà du niveau « fluff » si on veut choisir les bons éléments sur lesquels on pourra bâtir une connaissance forte. 



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First, I want to say that I am sorry for my silence these last few weeks.  I was really stuck on the letter “F”, which is weird since I have been wanting to write on “fluff” for a while now.  Is there something worse than being called a “fluffy bunny” in the wonderful world of paganism?  TV programs like “Charmed” and movies like “The Craft” were defining the boundaries of “fluff” when I started my spiritual path.  What is defining these boundaries nowadays?  I could not say as, I, great priestess of the Morrigan, erudite and educated, make every effort to stand far from the “Fluffu bunny”.  I do not read rubbish, Ladies and Gentlemen.  Oh, no!  Not me!  I only read books by renowned historians, books recognized in their fields and/or that have a 200000 pages long bibliography or doctoral dissertations. 



But, I have started to read Cate Tiernan’s Sweep.



Go ahead, judge me!  You cannot do worst that what I am doing myself.  Still, I just finished the 13th volume.  Not only am I reading these books, but I am reading them in French.  Gasp!  Where is my intellectual rigour?  Am I not scared that I may lose something in translation?  Well, no, not for these books.  I am not sure how I started reading the first book.  I think I saw on a forum a 14-years-old saying that she discovered Wicca by these books and I wanted to see how much damage had been done.  Yeah, I am that kind of snob.  ;)  The first book horrified me.  It was full of aberrations about Wicca, which is described as being thousands of years old (try not even 100), where there are seven families of blood witches (oh, my freaking Gods!) and these witches are almost able to throw fireballs with their minds.  Not very good.  I explained in details to anybody who wanted to hear me out and a lot or just happened to be within earshot, how irritating this book was.  However, I could not stop thinking about it.  A week later, I had the second one in my hands (lent from the library, no need to exaggerate here).  Even if my skin still crawls at certain passages (you can actually physically feel your soul mate?), I must admit, to my dismay, that I like these books.  My love (yeah, there I said it: love) probably comes from the fact that these books bring me back to the beginning of my spiritual path.  They bring me back to the magic of discovery, to the awe before all that there was that I could learn, before all I could do.  They bring me back to the vastness of possibilities that could be mine.  This series brings back the light in my eyes, the one that was dimed because it may have looked too long at pages and not enough at other sources of Light.  Reading Sweep makes me want to do in addition to know.  Let’s be honest, if I wait to know all there is to know on a subject before experimenting, I will never do anything.  I think I may have forgotten a bit about the joy of doing, that doing is part of learning and that doing does not need to follow a structure akin to a lab protocol to have some value.  I hate to be wrong, but so many great discoveries have been made by “mistake”.  It is definitively through doing that the knowledge truly becomes ours.  Nowhere is it said that doing has to be boring. 



In addition to re-igniting this spark, which is in itself a very personal experience, that may not relate to anyone else, there are other advantages to « fluff ».  It is a gateway to discovering a new subject, the information is easy to understand sometimes simplified to the extreme and it can spark curiosity without intimidating.  Even “Sweep” has some pertinent Wicca content.  First, through all the books a lot of stress is put on the importance of learning and studying and how long it can take (a lifetime), which it true.  Also, I have taken special attention to the use of runes, stones and herbs in the 13th book and it is pretty accurate.  So this book still has some learning value, fireballs aside.  The great danger with “Fluff” is to get stuck in it.  When we read books that are based on superficial research, we soon realize that there is not much info and we know it all pretty fast.  However, reading two or three books cannot make you an expert.  If after reading two or three books you realize that you have not learnt anything new for a while, it is time to up your game, to change your material level and delve into deeper, more researched books, not to proclaim yourself High Priest or Priestess.  Unless you really want to be the priestess of the Mighty Fluffy Bunny.  “Fluff” is good, but it has its limits.  Or it is for entertainment only.  In short, “fluff” is fine, but “fluffy bunny” is not.  Being a “fluffy bunny” can mean only three things: You are intellectually lazy (or you lack intellectual rigour), you are afraid to question yourself or you have way to much ego.  We cannot put lack of experience in this category (so the old ones like myself, take three positive breaths).  And lack of experience has no age.  If you are 50 years-old and you have just became a pagan, you are as much a neophyte as the 14-years-old, even if your life experience enables you to go faster on some parts of your spiritual path.  I met 60-years-old women who were well on their way to become “fluffy bunnies” because they could not bear to be taught by 20-somethings.  They could not see what people that young had to teach them.  Well, anyone as something to learn from anyone.  This is why being a teacher is so rewarding, you learnt at least as much as your student.

“Fluff” can also be an incredible resource to share your knowledge with kids.  For example, if you want to create a family tradition, it is kind of weird to give 6 years-old a doctorate dissertation to read.  Even a story from, let’s say, the Mabinogian is too hard for them.  However, a myth that has regressed to the fairy tale level can be a big help.  It is a foundation and then you build on it.  If everyone was only writing doctoral dissertations, imagine the step the parents would have to take to put this info at the kids’ level.  They would probably get discouraged.  By starting from an already simplified text, the task is much easier.  However, you do need to have an understanding of your material that is above the “fluff” level if you want to be able to select the good elements in your story, the ones on which you can build strong knowledge. 

jeudi 14 mars 2013

E comme dans Égrégore / E as in Egregore

Avant de faire partie du coven Éleusis (maintenant défunt), je n’avais jamais seulement entendu parler d’un égrégore. C’était pourtant un concept bien établi, semble-t’ il, dans les pratiques de groupe, mais voilà, je n’avais jamais vraiment eu de pratique de groupe depuis un échec lamentable au début de mon cheminement. Selon Wikipedia, un égrégore est : « dans l'ésotérisme, un concept désignant un esprit de groupe, une entité psychique autonome ou une force produite et influencée par les désirs et émotions de plusieurs individus unis dans un but commun. Cette force vivante fonctionnerait alors comme une entité autonome. » Voilà. Expliqué comme ça, je pouvais comprendre. J’en avais déjà touché dans ma vie profane sans savoir ce que c’était. Un égrégore en magie est très différent d’un égrégore retrouvé dans une faculté de biologie. Il est plus complexe, plus profond, mais plus éthéré, plus diffus, un but en magie est plus ouvert à une interprétation personnelle que le but d’obtenir son diplôme, par exemple. Je peux dire qu’après plus d’un an de pratique de groupe, je comprends ce qu’est un égrégore en magie. Je peux le voir, le sentir et même l’entendre. Il a sa forme à lui, mais il est aussi mais il est aussi chacune des membres de Feu et Cendre. Je peux y puiser de l’énergie et surtout, j’y trouve du réconfort. Je suis tellement choyée de vous avoir les filles ! J’en remercie la Déesse à chaque jour.

 
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Référence :

Reference :

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Before being part of the coven Éleusis (not existing anymore), I had never heard of an egregore. It seems that it was a well established concept in group practice, though. But here it is, I had never really practiced in groups since a first great failure at the beginning of my path. Wikipedia defines an egregore as: “an occult concept representing a "thoughtform" or "collective group mind", an autonomous psychic entity made up of, and influencing, the thoughts of a group of people.” In French, the definition also includes “a force produced by the desires and emotions of a group of people working toward a common goal”. There we go. Explained like this, I knew what it was. I had felt some in my mundane life without knowing what it was. But an egregore in magick is very different from the one found in a biology faculty. It is more complex, more profound, but more ethereal and more opened to personal interpretation (or relationship) than when the goal is to obtain your diploma, for example. I can say that after more than one year of magickal group practice, I do not only know what an egregore is, I understand. I can see It, feel It and even hear It. It has its own shape, but It is also each of the members of Feu et Cendre at the same time. I can draw energy from It, but mostly, I can find comfort in It. I am blessed to have you in my life, girls. I thank the Goddess every day.



E comme dans Éco-activisme / E as Eco-activism

Est-ce que les païens devraient être des éco-activistes? Voilà une question qui reviens régulièrement sur toute sorte de plate-forme. À chaque fois que je l’entends/la lis, je me dis que de poser la question, c’est d’y répondre. Comment un païen pourrait-il être autre chose qu’un éco-activiste? Il faut comprendre qu’éco-activisme ne se limite pas aux coups d’éclats comme Greenpeace qui monte sur le Parlement, mais inclus toutes les actions qui prennent position pour la sauvegarde de la planète et peuvent influencer autrui. Que ce soit de discuter des effets nocifs du développement présent, ou de signer une pétition, ou de faire des changements dans notre vie profane qui montre à d’autres que de protéger l’environnement, ce n’est pas si difficile. Comment un mouvement spirituel qui est basé sur les cycles de la Nature pourrait faire autrement que défendre sa planète quand elle est abusée, violée et déchirée? Surtout à partir des pays occidentaux. Nous ne sommes pas dans une situation où nous manquons de tout, où nous nous battons pour amener notre niveau de vie au-dessus de la pauvreté. Nous avons trop. La croissance sans fin, le développement éternel ne peut pas être viable. Il arrive un moment où un système doit arriver à un équilibre, c’est une loi physique. Je crois que le point d’équilibre est dépassé depuis longtemps. Si dans notre ascension nous avons passé par-dessus, nous n’aurons une autre chance de l’atteindre que dans notre déclin. Des actions concrètes dans notre quotidien et un retour à une vie plus simple peuvent adoucir cette descente. Par vie plus simple, je ne veux pas dire nécessairement revenir au temps où l’on faisait nos vêtements et on vivait de ce que l’on chassait et cultivait. Je veux simplement dire de manger localement, même quand on a envie de fraises en hiver (coupable, ici!), d’acheter moins de vêtements, mais de prioriser les tissus issus de culture renouvelable, fabriqués dans des conditions humaines et de bonne facture (ils auront une durée de vie plus longue), de réutiliser et transformer les produits déjà utilisés, de demander d’où vient la chaire que nous mangeons. On parle aussi de questionner les comportements acquis. Les grandes vérités écologiques qui nous donnent bonne conscience. Voici les deux que j’entends le plus souvent : « Ce n’est pas grave si je gaspille un peu d’électricité, au Québec, c’est de l’hydroélectricité, une énergie propre ». Hé, bien même les énergies propres ont un coût écologique. Lors de la construction d’un barrage, de grands territoires se retrouvent inondés, on doit construire les lignes de transports, on installe une présence humaine là où il n’y en avait pas. Toutes ces activités dérangent ou détruisent les écosystèmes, les envoyant dans un chaos qui peut prendre des années pour retrouver un équilibre ou même ne jamais y parvenir. Savez-vous que la construction des grands barrages de l’Ouest des États-Unis ont plus à faire avec la disparition des saumons que la pêche? « C’est recyclable » Y aurait-il eu moyen de ne pas consommer cette matière pour commencer? Le recyclage des matières premières prends quand même de l’énergie et des produits chimiques pour se faire. Une fois que l’on a changé nos comportements, pourquoi ne pas joindre les mouvements de protestations. Aujourd’hui, on peut même signer des pétitions en ligne. On parle d’un activisme de sofa, n’est-ce pas le moindre des efforts qu’un pratiquant d’une religion basée sur la Nature puisse faire? Comment, ne pas être au moins un éco-activiste de sofa? Ou encore, comment ne pas faire d’éducation. Au travail, une poubelle à compost a été installée. Le papier à main, pourtant bien identifié comme compostable sur la poubelle, continuait de se retrouver dans la poubelle. J’ai mis une petite note sur le distributeur pour rappeler aux gens que c’était une matière compostable. Maintenant, si je pouvais convaincre les gens d’utiliser des serviettes… Ce sont l’accumulation de ces petits gestes qui finiront par avoir un effet. C’est en parlant et en « éduquant » les gens qu’ils se conscientiseront. C’est en étant conscientisés que les gens mettront une pression sur nos gouvernements et sur les compagnies pour qu’ils changent leurs politiques. C’est le travail des païens comme nous, avec les autres éco-activistes, qui fera pencher la balance. J’ai une déesse patronne qui me botterait les fesses si je ne faisais pas ce minimum. Elle aime ses rivières et ses montagnes. Elle aime celles qu’elle trouve ici aussi. Je suis son enfant, elle s’attend à mieux de moi. C’est pourquoi, je peux le dire bien fort : La Morrigan se bat avec et pour les enfants de la Terre. Et moi aussi.

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Pour vous impliquer:
To take action:


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Should pagans be eco-activist? This question has been asked on many platforms. Each time I hear/read it, I think that asking the question is answering it. How can a pagan be anything but an eco-activist? One has to understand that eco-activism is not limited to great display like Greenpeace climbing on the roof of the Parliament, it includes all actions that are taken to help the planet and to influence others’ comportment. Wether it is discussing the harmful effects of today’s development, signing a petition or making changes in our mundane life that show other that protecting the environment is not that hard. How could an Earth-based spirituality do anything else when its planet is abused, used and violated. Especially when you live in Occident. It is not like if we were lacking the basic commodities, like we were fighting to get out of poverty. We have too much. There is no such thing as perpetual growth, as development without end. Every system has to reach equilibrium. I believe that we left the equilibrium point behind us in our seemingly never ending climb and the only way to reach it again is while we go down in our decline. However, small quotidian action and going back to a simpler way of life can help to make the way down less steep. A simpler way of life does not have to mean going back to making all your clothes and living only on what you can hunt or grow, it can but it does not have to. It means eating local produce and meats even if we want strawberries in winter (guilty here!), buying less clothes and buying some in fabric that come from sustainable farming, made in humane conditions and well made (so they last longer), reusing and/or transforming things and asking where the flesh we eat comes from (and choosing accordingly). I am also talking about challenging preconceived ideas that make us feel better. Here is two I hear very often here: “It is not that important if I waste electricity from time to time, here in Quebec, it is hydroelectricity, a clean source of energy”. Well, even clean, renewable energy have an ecological cost. When a dam is built, vast territories are flooded, sending local ecosystem in a chaos they will take years to recover from, or might never recover from. Did you know that the great dams from the west of the US have a greater responsibility in the decline of salmon populations than commercial fishing? “It’s recyclable”. Wasn’t there a way not to use it in the first place? Recycling takes energy and chemicals, both which can harm the environment. Once we are well on the way of changing our behaviors, why not joining protest movements? Nowadays, we can even sign petitions online. This is called couch activism. How could a pagan not be a couch activist, at the very least? And why not educate people? At work there has been a compost bin installed. The paper we use to dry our hands can go in it, but it still found its way to the garbage. I simply put a post-it stating that it was compostable and where it went on the paper dispenser. Simple and effective. Now, if I could get people to use a towel… Little actions like that accumulate and make a change in the long run. It is by talking and “educating” that people will get involved. It is involved people that will put pressure on our governments and on the industries so they change their politics. It is the hard work of pagans, as part of a larger eco-activist movement, that will tilt the balance. I have a patron goddess that would kick my a** if I did not at least do this. She loves her rivers and mountains. She also loves the one she finds here. That is why I can say it loud: The Morrigan fights with and for the children of the Earth. And so do I.

jeudi 28 février 2013

D comme dans druide (D as in druid)

English translation below


Pendant mon congé de maternité j’ai découvert le merveilleux monde des podcasts.  Mon préféré est probablement Druidcast, le podcast de l’OBOD (Order of Ovates, Bards and Druids).  Au fur et à mesure des épisodes, plus j’en apprenais sur le druidisme de l’OBOD plus je sentais une forte attirance, comme s’il y avait littéralement un fil entre mon cœur et l’OBOD et que ce dernier tirait sans cesse dessus. 

C’est le mélange d’étude théorique et d’expérience pratique qui m’apparait le plus excitant dans ce programme.  Je suis quelqu’un de très académique.  J’ai beaucoup d’expérience, mais c’est très rare que je me lance dans quelque chose sans avoir fait beaucoup de recherche, sans avoir beaucoup lu.  Je suis une scientifique, alors quand on avance des faits historiques, j’ai besoin de référence, d’un point d’appui.  Une des choses qui m’irritent le plus au monde, c’est la pseudo-science et par extension la pseudo-histoire (quand une personne écrit quelque chose avec peu/pas/des très faibles preuves et est ensuite citée par quelqu’un d’autre qui est à son tour cité et soudainement on a une théorie basées sur « plusieurs livres/articles ».  En fait tout ce que l’on a, c’est une faible recherche qui ne devrait jamais avoir eu autant de rayonnement.) 

À écouter les différents intervenants sur le podcast (qui ne sont pas tous membre de l’OBOD, par contre), j’ai été à même de réaliser qu’il y avait une base d’experts très solide dans l’OBOD (ou qui étaient considérés comme suffisamment sérieux pour être entendu suyr le podcast).  Ceci me donne confiance que les parties historiques du programme sont assise sur de bonnes bases.  Évidemment, pas aveuglément.  Il est vital de garder son esprit critique quand on lit quoique ce soit, mais particulièrement quand c’est quelque chose qui sera intégré dans notre spiritualité.  J’avais vraiment envie de devenir membre de l’OBOD.  Il y avait plusieurs choses qui m’en empêchait par contre.  Premièrement, je suis en ce moment impliquée dans un cheminement spirituel qui traine en longueur et je dois le terminer.  Deuxièmement, il y a aussi un autre programme qui m’intéresse et je sais très bien que je peux jongler deux programmes de front, mais pas trois.  Troisièmement, il y a des coûts au programme de l’OBOD, une trentaine de dollar par mois et c’est le même montant pour l’autre programme qui m’intéresse.  Je peux me permettre un seul des deux à la fois.  Il y avait donc des choix qui s’imposaient.  En lisant plus sur l’OBOD, j’ai réalisé que comme l’OBOD est un ordre spirituel et non religieux, il y avait des gens de plusieurs confessions qui étaient druide.  C’est peut-être ma seule chance de travailler avec mon mari sur un plan spirituel.  Les probabilités que ça fonctionne sont minces, mais ça vaut la peine d’essayer.
J’ai donc commandé les documents d’introduction et je les attends impatiemment. 

En attendant que ces documents arrivent, j’ai fait quelques recherches sur d’autres groupes druidiques qui existent.  Et il y en a beaucoup!  Le plus gros en Amérique est l’ADF, suivi probablement de l’AODA.  Il existe aussi BMDO et l’ADO.  Si mon mari ne désire pas entreprendre ce cheminement avec moi, je me tournerai peut-être vers un autre ordre.  Il faut que je fasse plus de recherche.  Il y a des similitudes entre chaque ordre et des différences aussi.  Je dois vraiment prendre le temps de bien choisir le programme qui me convient le mieux.    L’OBOD n’est pas le seul groupe celtisant, et en plus, ça peut être intéressant d’avoir un programme spirituel basé sur ce qui se passe sur notre continent plutôt que sur ce qui c’Est passé en Europe (sans pour autant l’évacuer, le druidisme y est quand même né). 

Ces groupes offrent tous des programmes de formation et certains à des coût beaucoup moindre que l’OBOD.  Il faut cependant garder en tête que l’OBOD envoi ses fascicules de formation par la poste, qu’il est possible de l’avoir en CD, que certains CD sont envoyés avec les fascicules et que les fascicules sont offerts dans plusieurs langues dont le français, ce qui est un grand avantage pour certains d’entre nous du Québec, qui ne parlons et lisons que cette seule langue.  Par exemple, il coûte 25$ par année pour être membre de l’ADF.  Il n’y a pas de coût supplémentaire pour la formation.  L’AODA charge 50$ pour commencer leur programme puis 100$ supplémentaires à chaque degrés (il y en trois) et ne charge rien pour le programme de clergé qui suit ces trois niveaux.  L’ODA ne semble pas offrir de programme de formation, mais c’est aussi gratuit d’en devenir membre.  Par là, il est possible de rencontrer d’autres membres e l’ordre et peut-être même un mentor.  BMOD a des cours gratuits et une formation payante.  Les trois premiers degrés coutent 10 dollars (US) par mois pendant 12 mois chacun.  Les cours de bardes, ovates et druides n’ont pas de prix indiqués sur le site web, mais ça ne veut pas dire qu’ils sont gratuits. 

Si vous pensez que le druidisme est pour vous, je vous encourage fortement à aller faire le tour des différents ordres pour découvrir lequel vous convient le mieux.  Je mets les liens entre la section francophone et anglophone, comme d’habitude.  Et si les cinq grands ordres que je vous ai présenté ne vous convienne pas parfaitement, vous pouvez aller éplucher toutes vos possibilités sur le site du Druid Network. 

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Order of Ovates, Bards and Druids (OBOD) : http://www.druidry.org/

A Druid Fellowship (ADF): http://www.adf.org/core/

Ancient Order of Druids in America (AODA): http://aoda.org/index.html

Black Mountain Druid Order (BMDO): http://bmdo.org/


The Druid Network :  http://druidnetwork.org/en/

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While in maternity leave. I discovered the fabulous world of podcasts.  My favorite is probably Druidcast, the OBOD’s podcast (Order of Ovates, Bards and Druids).  As I listened to one episode after another, while I was learning more and more about OBOD’s druidism I could feel myself being drawn to the order.  Like if there was a thread between my heart of the order and it was constantly tugging on it.

It’s the mix of strong theorical studies and practical experience that seems the most exciting in this program.  I am very academic.  I do have a lot of experiences, but it is very rare that I throw myself on a path without having made a lot of research, without having read a lot.  I am a scientist, so when someone states historical facts, I need to see your references, I need to see on what you base what you are saying.  One of the most irritating thing in the whole word is pseudo-science and by extension, pseudo-history.  (You know, when someone states something with little, no or weak evidence and this person is cited by another, who is cited by a third person and suddenly you have a theory supported by “many books/articles/research”.  But all there is, is a really weak research that should never have reached this level of fame.)

While listening to the different speakers on the podcast (which were not all from OBOD, mind you), I began to realise that there were solid experts in the order (or who were considered serious enough to be heard on the podcast).  This gives me confidence that the historical facts used in their learning program have strong foundations.  Not blindly, of course.  It is vital to keep a critical mind while reading anything, but it is even more so when you intend to include it in our spirituality. 
I really wanted to be part of the order, but there was some things in my way.  First, I am already part of a spiritual learning program and have been for a while.  I really need to finish it.  Secondly, there is another learning program that I am interested in.  I know that I can deal two programs at the same time, but not three.  Thirdly, the OBOD’s program costs 30 dollars per months for 12 months (but you can take more than 12 months to finish the degree and have not to pay on the extra months), the same as the other interesting program.  I can afford only one.  It is clear that I have to choose between the two.  However, as I was reading about OBOD, I realized that since it was a spiritual path and not a religion, there were people from very different backgrounds that were becoming druids, including Catholics.  That could be my only chance to embark on a spiritual journey with my husband.  It is only a slim chance, but it is worth a try.  I have ordered the introductory documents and am currently waiting for them to arrive. 

While waiting on the documents, I researched other druidic groups.  There are a lot!  The biggest one in America is ADF (A Druid Fellowship), probably followed by the AODA (Ancient Order of Druid in America).  There is also the BMDO (Black Mountain Druid Order) and ADO (Avalon Druid Order) that seem pretty strong.  If my husband do not want to become a member of OBOD, I may become a member of another order.  I need to do more research, really.  There are incredible similitudes between the orders, but there are a lot of differences also.  I need to take the time to find which order is the best for me.  OBOD is not the only group with roots in the celtic cultures, but I would be interested to learn from a tradition that has more roots on our continent than in Europe (although it must still have some, since it where the druids originated). 

These groups offer training programs and most are cheaper than OBOD’s.  One has to keep in mind that OBOD sends its booklets by mail. You can have the lessons on CD and they do send CDs at time with your written lessons.  Also, the booklets are translated in my languages, which can be very interesting for someone who has only a limited understanding of English.  Let’s look at the cost of some of the training programs.  ADF has a membership cost of 25$ per year.  This covers the cost of the lessons.  AODA charges 50$ for the first part of their program, for each additional degrees (there are three), you have to pay another 100$.  They also have clergy training that you can take up after your three degrees and this one costs nothing.  There is no formal training program with AOD, but the membership is free.  Through them, you can find other members and maybe even a mentor.  BMOD had free and paying courses.  The three first paying degrees cost 10$ per month for 12 months each.  Their bard, ovate and druid degree have no cost listed on their website, but it does not mean that it is free. 

If you think druidism is for you, I encourage you to take a careful look at what all the different orders can offer you.  The links to the ones I have talked about are just above the English section.  If the five orders I presented here have not what you seek, you can always check the many, many entries listed on the Druid Network website.