jeudi 14 mars 2013

E comme dans Éco-activisme / E as Eco-activism

Est-ce que les païens devraient être des éco-activistes? Voilà une question qui reviens régulièrement sur toute sorte de plate-forme. À chaque fois que je l’entends/la lis, je me dis que de poser la question, c’est d’y répondre. Comment un païen pourrait-il être autre chose qu’un éco-activiste? Il faut comprendre qu’éco-activisme ne se limite pas aux coups d’éclats comme Greenpeace qui monte sur le Parlement, mais inclus toutes les actions qui prennent position pour la sauvegarde de la planète et peuvent influencer autrui. Que ce soit de discuter des effets nocifs du développement présent, ou de signer une pétition, ou de faire des changements dans notre vie profane qui montre à d’autres que de protéger l’environnement, ce n’est pas si difficile. Comment un mouvement spirituel qui est basé sur les cycles de la Nature pourrait faire autrement que défendre sa planète quand elle est abusée, violée et déchirée? Surtout à partir des pays occidentaux. Nous ne sommes pas dans une situation où nous manquons de tout, où nous nous battons pour amener notre niveau de vie au-dessus de la pauvreté. Nous avons trop. La croissance sans fin, le développement éternel ne peut pas être viable. Il arrive un moment où un système doit arriver à un équilibre, c’est une loi physique. Je crois que le point d’équilibre est dépassé depuis longtemps. Si dans notre ascension nous avons passé par-dessus, nous n’aurons une autre chance de l’atteindre que dans notre déclin. Des actions concrètes dans notre quotidien et un retour à une vie plus simple peuvent adoucir cette descente. Par vie plus simple, je ne veux pas dire nécessairement revenir au temps où l’on faisait nos vêtements et on vivait de ce que l’on chassait et cultivait. Je veux simplement dire de manger localement, même quand on a envie de fraises en hiver (coupable, ici!), d’acheter moins de vêtements, mais de prioriser les tissus issus de culture renouvelable, fabriqués dans des conditions humaines et de bonne facture (ils auront une durée de vie plus longue), de réutiliser et transformer les produits déjà utilisés, de demander d’où vient la chaire que nous mangeons. On parle aussi de questionner les comportements acquis. Les grandes vérités écologiques qui nous donnent bonne conscience. Voici les deux que j’entends le plus souvent : « Ce n’est pas grave si je gaspille un peu d’électricité, au Québec, c’est de l’hydroélectricité, une énergie propre ». Hé, bien même les énergies propres ont un coût écologique. Lors de la construction d’un barrage, de grands territoires se retrouvent inondés, on doit construire les lignes de transports, on installe une présence humaine là où il n’y en avait pas. Toutes ces activités dérangent ou détruisent les écosystèmes, les envoyant dans un chaos qui peut prendre des années pour retrouver un équilibre ou même ne jamais y parvenir. Savez-vous que la construction des grands barrages de l’Ouest des États-Unis ont plus à faire avec la disparition des saumons que la pêche? « C’est recyclable » Y aurait-il eu moyen de ne pas consommer cette matière pour commencer? Le recyclage des matières premières prends quand même de l’énergie et des produits chimiques pour se faire. Une fois que l’on a changé nos comportements, pourquoi ne pas joindre les mouvements de protestations. Aujourd’hui, on peut même signer des pétitions en ligne. On parle d’un activisme de sofa, n’est-ce pas le moindre des efforts qu’un pratiquant d’une religion basée sur la Nature puisse faire? Comment, ne pas être au moins un éco-activiste de sofa? Ou encore, comment ne pas faire d’éducation. Au travail, une poubelle à compost a été installée. Le papier à main, pourtant bien identifié comme compostable sur la poubelle, continuait de se retrouver dans la poubelle. J’ai mis une petite note sur le distributeur pour rappeler aux gens que c’était une matière compostable. Maintenant, si je pouvais convaincre les gens d’utiliser des serviettes… Ce sont l’accumulation de ces petits gestes qui finiront par avoir un effet. C’est en parlant et en « éduquant » les gens qu’ils se conscientiseront. C’est en étant conscientisés que les gens mettront une pression sur nos gouvernements et sur les compagnies pour qu’ils changent leurs politiques. C’est le travail des païens comme nous, avec les autres éco-activistes, qui fera pencher la balance. J’ai une déesse patronne qui me botterait les fesses si je ne faisais pas ce minimum. Elle aime ses rivières et ses montagnes. Elle aime celles qu’elle trouve ici aussi. Je suis son enfant, elle s’attend à mieux de moi. C’est pourquoi, je peux le dire bien fort : La Morrigan se bat avec et pour les enfants de la Terre. Et moi aussi.

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Pour vous impliquer:
To take action:


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Should pagans be eco-activist? This question has been asked on many platforms. Each time I hear/read it, I think that asking the question is answering it. How can a pagan be anything but an eco-activist? One has to understand that eco-activism is not limited to great display like Greenpeace climbing on the roof of the Parliament, it includes all actions that are taken to help the planet and to influence others’ comportment. Wether it is discussing the harmful effects of today’s development, signing a petition or making changes in our mundane life that show other that protecting the environment is not that hard. How could an Earth-based spirituality do anything else when its planet is abused, used and violated. Especially when you live in Occident. It is not like if we were lacking the basic commodities, like we were fighting to get out of poverty. We have too much. There is no such thing as perpetual growth, as development without end. Every system has to reach equilibrium. I believe that we left the equilibrium point behind us in our seemingly never ending climb and the only way to reach it again is while we go down in our decline. However, small quotidian action and going back to a simpler way of life can help to make the way down less steep. A simpler way of life does not have to mean going back to making all your clothes and living only on what you can hunt or grow, it can but it does not have to. It means eating local produce and meats even if we want strawberries in winter (guilty here!), buying less clothes and buying some in fabric that come from sustainable farming, made in humane conditions and well made (so they last longer), reusing and/or transforming things and asking where the flesh we eat comes from (and choosing accordingly). I am also talking about challenging preconceived ideas that make us feel better. Here is two I hear very often here: “It is not that important if I waste electricity from time to time, here in Quebec, it is hydroelectricity, a clean source of energy”. Well, even clean, renewable energy have an ecological cost. When a dam is built, vast territories are flooded, sending local ecosystem in a chaos they will take years to recover from, or might never recover from. Did you know that the great dams from the west of the US have a greater responsibility in the decline of salmon populations than commercial fishing? “It’s recyclable”. Wasn’t there a way not to use it in the first place? Recycling takes energy and chemicals, both which can harm the environment. Once we are well on the way of changing our behaviors, why not joining protest movements? Nowadays, we can even sign petitions online. This is called couch activism. How could a pagan not be a couch activist, at the very least? And why not educate people? At work there has been a compost bin installed. The paper we use to dry our hands can go in it, but it still found its way to the garbage. I simply put a post-it stating that it was compostable and where it went on the paper dispenser. Simple and effective. Now, if I could get people to use a towel… Little actions like that accumulate and make a change in the long run. It is by talking and “educating” that people will get involved. It is involved people that will put pressure on our governments and on the industries so they change their politics. It is the hard work of pagans, as part of a larger eco-activist movement, that will tilt the balance. I have a patron goddess that would kick my a** if I did not at least do this. She loves her rivers and mountains. She also loves the one she finds here. That is why I can say it loud: The Morrigan fights with and for the children of the Earth. And so do I.

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