dimanche 23 juin 2013

I comme dans Inspiration (ou le manque de) / I as in Inspiration (or lack of)

(English translation below)

Pas mal chacun d’entre nous fait des efforts pour avoir une pratique régulière, nous tendons vers une pratique quotidienne.  Pour plusieurs d’entre nous, un des moyens utilisés est la répétition de certains éléments : la célébration des sabbats, des esbats…  Après expérimentation, on trouve ce qui fonctionne, ce qui nous soulève et on le reproduit.  Avec la vie profane qui peut prendre le pas sur la vie sacrée, il peut arriver que les seuls actes magiques que nous fassions soient ces répétitions.  Et avec le temps, on peut devenir blasé, la magie perds de son sens et on commence à avoir envie d’autre chose.  Oui, mais quoi?  On se dit « aujourd’hui, je vais faire un nouveau rituel » ou « aujourd’hui, c’est la plein lune, je vais la célébrer ».  On s’installe devant vos livres, entourés de nos outils, on a peut-être même allumé de l’encens, et... 4 heures plus tard, on est encore là, 40 milles livres ouverts autour de nous, mais rien d’écrit sur ce beau papier blanc qu’on tient à la main (ou sur votre portable ou votre tablette, mais c’est tellement moins romantique.  ).  Ou encore, on lit sur le paganisme et on rencontre  deux millions de sujets qui s’offrent à notre expérimentation, mais tout est soi hors de notre portée soi, pire encore, hors de notre intérêt.  On veut que notre vie reflète l’émerveillement et la révérence que l’on a pour nos déesses, dieux, esprits(…) mais tranquillement, à cause du désintérêt pour les rituels trop usés, le plus proche qu’on en est, c’est de participer à des groupes Facebook païens. 

Rassurez-vous, même s’il y a des exceptions (et nous en connaissons tous au moins une avec laquelle nous ne cessons pas de nous comparer), la plupart des gens passent beaucoup plus de temps à chercher quoi faire (et à être bloqués) qu’à actuellement faire des rituels.  Et avec le temps et la pratique, on voit plus facilement le sacré dans le profane, ce qui diminue le besoin pour des rituels (parfois même complètement, chez certains.  Mais pas chez moi!  ;) ). 

J’ai eu une grosse période de page blanche, il y a quelques années.  Plus rien de ce que je faisais ne me tentais.  J’avais envie de quelque chose de nouveau, de frais, mais mes recherches ne donnaient rien.  J’étais ensevelie par la quantité d’informations (de qualité très inégale) que l’on pouvait trouver sur Internet (soyons honnête, c’est le bordel complet).
Alors je me suis tournée vers ma source d’information favorite : les livres (et ma propre personne).  J’ai commencé par me demander ce que, moi, j’aimais dans ma vie profane.  Je suis partie de là pour voir s’il y avait des pratiques spirituelles qui y étaient relié, si quelqu’un avait un peu défriché le terrain avant moi.  Et oui.  Peu importe ce que vous aimez, il y a sûrement quelqu’un qui l’a utilisé dans une optique sacrée, si j’en juge par le nombre de page web que j’ai consulté.  Le « self-publishing » a aussi explosé avec l’arrivée du e-book et on trouve sur le marché un bon nombre de livre (certains très courts, à peine plus qu’un feuillet) sur les expérimentations faitent par des païens.  C’est de la UPG (unverified personnal gnosis), mais c’est un bon point de départ (voir F comme dans Fluffy).  Il y a aussi quelques livres qui constituaient de vrais mines d’or d’idées, comme les Magical Almanac de Llewellyn.  Ces livres proposent de courts articles sur plusieurs, plusieurs sujets qui font de bon points de départs pour l’exploration.  Je suggère de ne pas lire le livre d’un coup, mais de lire un ou deux articles par jour, juste avant le coucher par exemple, pour nous laisser le temps de réfléchir, de les intégrer et de voir lesquels éveillent notre curiosité.  Il existe aussi plusieurs bonnes revues accessibles par le net ou la poste.  Chez nous, nous avons entre autre le Soleil de Minuit qui est publié gratuitement tous les 3 mois.  Et quand c’est possible, utiliser les ressources des bibliothèques publiques.  Plus il y a de livres sur le paganisme qui sont empruntés, plus il y en aura d’achetés.  


Bref, voici mes petites étapes pour résoudre la panne d’inspiration.

1- Savoir ce qu’on aime dans la vie (c’est l’étape la plus longue)
2- Trouver ceux qui ont utilisé cet intérêt dans leur pratique avant nous (Ben, oui, il y en a.  Oui, ça se peut qu’il n’y ait que trois autres personnes dans le monde qui créent des statues de Déesses avec des bananes, mais c’est 2013.  Ils sont sur le net)
3- Lire, mais pas trop.  C’est lourd quand on est en panne, ça décourage.
4- Essayer
5- AVOIR DU PLAISIR
6- Lire plus
7- « Fais-le ou ne le fais pas… Il n’y a pas d’essai. » Fini le niaisage, on s’y plonge. 

Si c’est plate, si on arrive au bout de notre intérêt, recommencer l’étape 1


Pendant que je figurais l’étape 1, faire des petits gestes dans ma vie profane pour souligner les événements sacrés m’a beaucoup aidé.  J’ai établis plusieurs traditions culinaires pour les jours de sabbats.  C’était facile de trouver des recettes liées avec les différents sabbats et comme j’allais cuisiner de toute façon, aussi bien combiner les deux.  Ma plus grande réussite fut le Pain du soleil qui revient que je fais à Imbolc.  Mon mari est très au courant de la date de Imbolc.  C’est son festival préféré, parce-que… Pain du soleil qui revient.  Étrangement, ce moyen qui ne devait servir qu’à garder ma connexion avec le cycle des saisons est devenu un pilier de ma pratique.  Il m’a permis de toucher au Kitchen Witching et à prendre pleinement conscience des particularités des saisons de l’endroit où je vis.  J’adaptais mes recettes en fonction de ce que je pouvais trouver localement.  J’ai aussi adapter mes rituels des sabbats à ces particularités quand je m’y suis remis.  Même les plus petits pas peuvent mener à une découverte importante. 

Je vous propose un petit concours, j'ai trois Magical Almanach d'années passées et j'en offre un aux trois premières personnes qui laisseront une réponse à ce billet.  Ce sont des copies usagées, dont une qui provient d'une bibliothèque publique et ils sont en anglais.  Ce concours n'est ouvert qu'aux Canadiens et aux Américains.  
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Most of us try to have a regular practice, we aim toward a daily practice.  For some of us, a way used to achieve regular practice is repeating some elements: celebrating sabbats and esbats for example.  We experiment, find what works, what makes us rise and we do it again and again.  With profane life that can take over sacred life, these repeating actions can become the only actions we do.  With time we become blasé, magic loses its sense and we are longing for something new.  Yes, but what?  We tell ourselves « today, I will create a new ritual » or « tonight is the Full Moon, I will celebrate it”.  We sit before our books, surrounded by our tools, we may even have lighted incense and… 4 hours later, you are still there, 40 thousands books opened around us, but nothing is written on this beautiful white paper we hold in our hand (or on your laptop or tablet, but it is way less romantic.).  Or we are reading on paganism and we come across two million subjects we could explore, but none are easily affordable, or worst, none genuinely interest us.  We want our lives to reflect our awe and our reverence for our goddesses, gods, spirits (…) but slowly but surely, because of our disinterest for worn out rituals, the closest we are to it, is being active on pagan Facebook groups. 

Let me reassure you, even if there are exceptions (and we all know at least one and always compare ourselves with her/him), most people spend more time searching for what to do (and getting stuck) then actually doing any ritual.  And with time and practice, it gets easier to see the sacred within the profane, which reduces the need for rituals (even completely for some people.  But not me!  ;)  )

I was hit with this boredom a few years ago.  Nothing I was doing was fulfilling anymore, I did not feel like doing any of it anymore.  I wanted something new, something fresh, but my research were not giving any good results.  I was overwhelmed with the amount of informations (of very uneven quality) on the Net (let’s be honest, it is quite a mess).
So, I turned to my favorite source of info: books! (and myself ;)  ).  I started by asking myself what I liked in my profane life.  I went from there to see if there was any spiritual practices related to my interests, if anyone had stared the work before me.  And yes, there were.  Judging by the number of web results in Google, whatever you like in your profane life, chances are, somebody uses it in a spiritual way.  With the arrival of ebooks, self-publishing has become easier and a lot of books written by pagans about their experiences are now available (some are very short, no more than 10 pages long).  It is obviously UPG, but they can be a good starting point (see F as in Fluffy).  There are also books that are a goldmine of ideas, like the Magical Almanac published by Llewellyn.  These books are a collection of very short articles on many, many different subjects.  I suggest that you do not read them cover to cover on one sitting, but that you read one or two at a time, before going to bed for example, and that you give yourself time to think about them, to see which one interests you enough to pursue the exploration.  There is also a lot of webzines (or regular magazine) that can do the same for you.  And when possible, use your public library.  The more you borrow books on paganism or paganism-friendly subjects, the more libraries will buy books about these subjects. 

So… Here are the steps I follow when I get stuck.

1- Knowing what I like in life (this is the longest step)
2- Find people who share this interest (Yes, they are there.  Yes, it is possible that only three other person who like to make goddess statuary out of bananas, but it is 2013, they are on the internet).
3- Read, but not too much.  It is tiresome and, when you are in one of those dry spell, it can discourage you.
4- Try
5- HAVE FUN
6- Read some more
7- “do or do not, there is no try”.  No more fooling around, it is time to truly dive in.

If in the end, we get bored again or if we simply reach the end of our interest, we go back to #1

As I was figuring step 1, I found that taking small actions, in my profane life to acknowledge sacred events helped a lot.  I established many culinary traditions for sabbats.  It was easy to find recipes online and as I was going to cook anyway, why not combine the two?  My biggest hit was the Bread of the returning sun, which I make at Imbolc.  Now, my husband awaits Imbolc much more than I do.  It is his favorite festival because… Bread of the returning sun.  These little recipes, which were only supposed to help me keep in touch with the cycle of seasons, became a very important part of my practice.  Through them I experimented with Kitchen Witching and I took the whole measure of the particularities of the climate in which I live in.  I adapted the recipes according to what I could find locally.  When I went back to celebrating the sabbat « properly », I also adapted my rituals accordingly with these particularities.  Even small steps can lead to important discoveries. 

And I have a small contest, I have three Magical Almanach and I will give one to the first three person to leave an answer on this message.  They are used copies and one of these comes from a public library.  This contest is open only to Canadians and Americans, sorry about that.  


H comme dans Halloween (ou la difficulté de réconcilier le profane et le sacré). / H as in Halloween (or the difficulty of reconciling profane with sacred).

(English translation below)

Mon mois préféré, c’est définitivement Octobre.  L’air est plus frais, les feuilles rougiront et tomberont dans le mois.  La vie devient calme et même les sons semblent feutrés.  En plus, c’est le mois où je vais à Salem.  En plus, Octobre culmine avec Halloween et Samhain. 

Halloween, c’est la PLUS, PLUS MEILLEURE FÊTE DE L’ANNÉE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!  On se déguise, on sort la nuit, on se couche tard et, bonus, on ramasse des bonbons!  C’est aussi le moment de l’année où je peux décorer à mon goût sans que ça n’y paraisse.  Après, je peux « oublier » une ou deux décorations.  Pour toujours.  Ça pourrait arrivé.

Mais Halloween c’est aussi Samhain, le plus sacré de tous les sabbats (pour moi).  Celui où j’honore mes ancêtres, où j’accueille la Mort et où je remercie d’être encore en vie.  C’est celui où j’accompagne le Dieu Cornu dans sa mort, dans son sacrifice, où je pleure avec la Déesse. 

Comment réconcilier ces deux célébrations si différentes, surtout que les deux ont lieu le même soir?  Lors de mes jeunes et folles années, je les séparais.  Je fêtais Halloween jusqu’à ce que les enfants aient finis de passer (les ados, vous êtes des enfants quand vous passez Halloween, essayez pas.  Et c’est correct, mais venez déguisés.  Sinon vous aurez du brocoli.).  Par la suite, je m’enfermais dans ma chambre, puis plus tard mon salon, j’ouvrais mon cercle et je célébrais le sabbat.  Mon seul problème était quand j’avais un party d’Halloween le soir même de Samhain.  Je célébrais généralement après le party et ce n’était jamais à la hauteur de mes attentes.

Avec la naissance de mon fils les choses ont changé (je vous ai déjà dit que tout changeait avec un enfant?  Oh. Dans tous mes messages à date?  Êtes-vous sur?  Ben, c’est vrai.  Ce qui est étrange, c’est qu’une fois que le bébé est là, on s’en fout que ça change.  Je l’ai déjà dit aussi?).  Les cérémonies tard le soir, ben, non merci!  Je dois dormir, parce-que Petit Loup ici présent, lui, il se réveille à la même heure tous les jours.  Pis cette heure, c’est 5h30 am.  Ark.
Donc, comment on s’y prends.  Premièrement, j’ai inclus certaines pratiques plus spirituelles dans le profane, comme d’ajouter une place à la table pour les ancêtres qui veulent venir prendre un repas avec nous.  J’ai aussi la chance d’appartenir à un coven, alors j’ai célébré en coven, mais j’aurais pu appliquer à ma pratique solitaire le même raisonnement que nous avons appliqués en groupe.  Premièrement, c’est possible de réduire au minimum les activités qui sont vraiment améliorer en respectant la date exacte du sabbat.  Par exemple, lors de Samhain, le voile entre les deux mondes est plus minces, c’est pour moi le bon moment pour la divination, les messages passent mieux.  Donc, faire un tirage cette nuit-là, pour moi, est particulièrement approprié.  Je peux faire cette activité rapidement et efficacement.  L’énergie de Samhain reste pendant quelques jours, on s’est donc donné le droit de reporter notre cérémonie d’un ou deux jours.  Aussi, il est possible de profiter de cérémonies publiques qui sont offertes dans notre région.  Ce n’est pas nécessairement représentatif de ce que l’on fait dans notre pratique personnelle, mais ce sont quand même de beaux rituels.  Et en y participant, on se sauve de toute la préparation, en plus de rencontrer des gens qui nous ressemblent.  En plus, la plage horaire est fixée alors on ne reporte pas indéfiniment notre rituel pour plier du linge, faire la vaisselle et autre tâches, toutes plus palpitantes les unes que les autres, jusqu’à ce qu’il soit finalement trop tard pour entreprendre quoi que ce soit de magique. 

Ce sont de petits trucs, mais ils m’ont bien aidé.  Le plus important est de se donner la permission d’être flexible et de bien ordonner nos priorités. 

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My  favorite month is, without a doubt, October.  The air is crisp, the leaves will turn red and fall within this month.  Life becomes more calm, more relaxed, even the sounds are muffled.  And it is the month where I go to Salem.  And October culminates with Halloween and Samhain.

Halloween is the BESTEST MOST BEST HOLIDAY OF THE YEAR!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!  We dress up, we go out at night, we go to bed late and, bonus, we get free candies!  It is also the time of the year where I can decorate according to my taste.  And one or two pieces could be “forgotten” after the holiday.  Forever.  That may happen. 

But Halloween is also Samhain, the most sacred of the sabbat (for me).  It is the one where I honor my ancestors, where I welcome Death and give thanks to still be alive.  It is the one where I accompany the Horned God to his death, in his sacrifice, where I weep with the Goddess. 

How to reconcile both, when they happen on the same night?  In my wild years, when I was young and reckless, I would separate them and celebrate both in the same night.  I would wait until the children were done ringing my bell (teens, you are considered children when you trick or treat.  It is fine by me, but come in disguise.  Otherwise, you will get broccoli).  Then, I would lock myself in my room, and later in my living room, I would open my circle and begin my ceremony.  My only problem was when I had a party on Halloween’s night.  I would celebrate Sahmain after, but it was never as great as I had envision it.

With the birth of my son, things changed (have I ever said that having a kid changes everything?  Oh.  In every post so far?  Are you sure?  Well, it does.  But the weird thing is that once you have your kid in your arms, it does not matter.  I already said that too?).  Ceremonies late in the night are out of the question.  I need to sleep as my Little Wolf will wake up at the same time every day.  And that time is 5h30 in the morning.  Urg. 
So, how can I do this?  First, I included more spiritual practices in my profane life.  For example, I dressed the table for one more person this year, just in case any of our ancestors would like to come and eat with us.  I also have the chance to be a member of a coven, so I celebrated with them, but the same reasoning we made could be applied to my personal practice.  First, it is possible to reduce to a strict minimum what you really need to do on the exact night of the sabbat.  For example, at Samhain, the veil between the world is thinner, so it was important for me to do some divination on the exact night of Samhain.  However, the energies of Samhain linger for a while longer, so we gave ourselves the right to postpone our ceremony a few day later, on a less busy day.   It is also possible to take advantage of the public rituals in your area.  They may not be as profound as your personal rituals, but they are still meaningful.  By attending, you cut all the preparation time and you meet like-minded people.  Furthermore, the date and time is already set, so you cannot push back the time of your ritual for folding clothes or washing the dishes or any of these thrilling tasks until it is too late to do any magical work. 


These are little tricks, but they have helped me in the last year and a half.  The most important things are to give ourselves permission to be flexible and to put our priorities straight.