vendredi 8 février 2013

C comme dans Candlemas, Cunningham et Charge de la Déesse. (C as in Candlemas, Cunningham and Charge of the Goddess)

English translation below

Candlemas ou plutôt Imbolc ici.  

Un des sabbat les plus fêté chez nous, devancé seulement par Samhain et Yule.  Nous sommes clairement des personnes du froid!  Ou plutôt, nous n’en sommes pas du tout et on fête pour repousser le froid.  ;)
J’aime tout particulièrement ce sabbat, car il symbolise le retour du soleil et il coïncide avec le moment où on remarque vraiment que les jours allongent.  On sort dehors après une journée de travail et il ne fait plus nuit, on peut rester un peu plus longtemps dehors avant que le froid nocturne nous morde les joues et les oreilles.  En même temps, il amorce le mois le plus froid, le mois qui apparait le plus long, même s’il compte rarement plus de 28 jours.  Imbolc, c’est comme une grande inspiration avant d’entreprendre un défi qu’on sait difficile, voire pénible.  Peut-être que je l’aime aussi à cause du lien avec la déesse Brigid, une déesse celte du feu, de la création et de la guérison.  Je ne la connais pas beaucoup, mais mes contacts avec elle ont toujours été doux.  Je la sens très protectrice, comme une mère.  D’ailleurs, on dit qu’elle assiste les femmes lors de leur accouchement et qu’elle protège les grossesses.  Je l’ai toujours vu comme un soleil : Feu et Lumière.  À Imbolc, elle incarne l’espoir des jours plus cléments.  
Mon intérêt pour Imbolc m’a poussé avec le temps à établir différentes traditions, surtout culinaires.  Et du même coup, c’est devenu le sabbat préféré de mon mari.  Hahem.  Comme quoi, on attrape vraiment un homme par son estomac.  La veille d’Imbolc, je prépare le « Pain du Soleil qui revient » qui est en grande, grande partie responsable de l’affection de mon mari pour cette fête.  Il prend du goût en vieillissant, alors interdiction d’y goûter avant le 2!  Comme repas, nous mangeons des crêpes dont la forme ronde et dorée rappelle le soleil.  Je ferme toutes les lumières et on s’éclaire qu’avec (beaucoup) de chandelles.  Une ambiance magique est créée, une ambiance qui porte à prendre le temps de savourer, de rire, de parler.  C’est une célébration simple et où tout le monde peut participer. 
J’ai aussi une pratique plus profonde à Imbolc.  Généralement, je fais une méditation devant une chandelle pour faire le point sur ma vie, sur ma pratique aussi.  Je fais aussi une divination dans la flamme d’une bougie.  J’écoute, j’attends.  L’Univers a souvent un message pour moi.  L’hiver, c’est le moment où je suis le plus centrée sur mon intérieur.  C’est la saison de l’introspection, la vie tourne plus lentement et c’est bien comme ça.  À Imbolc, je suis généralement prête à recevoir un grand message.  Il vient souvent, il me surprend rarement.  Quand je suis surprise par le message, je sais que j’ai encore du travail à faire sur moi-même et que je suis loin de sortir de l’hibernation.  Heureusement, j’ai encore un mois de glace et de vent devant moi. 

Alors, avec tous ces beaux projets, qu’est-ce que j’ai fait cette année pour Imbolc.  J’ai mouché, toussé, dormi et tenté de survivre au rhume.  Le 3 février, j’ai lu tous les compte rendus de souper de crêpes de mes amis sur FB en soupirant et en boudant.  Mon mari a finalement eu pitié de moi et m’a amener manger des crêpes au restaurant.  La fin.  ;)


Scott Cunningham

Scott Cunningham a eu une grande influence sur ma pratique et probablement sur celle de tous les Québécois de mon âge qui ont découvert le paganisme dans les années 90.  Les livres de Scott Cunningham étaient les seuls faciles à trouver sur les tablettes des librairies qui ne traitaient pas des anges et autres sujets New Age, mais juste de la Wicca.  De plus, Québécor avait publié des livre écrits pas Sperandio qui n’étaient pas beaucoup plus qu’une copie à peine modifiée des écrits de Cunningham.  J’ai commencé mon cheminement avec Cunningham comme mentor et je suis retournée vers lui à plusieurs reprises au cours de mon cheminement, même après que j’aie abandonné la Wicca pour une approche néo-païenne plus générale de ma spiritualité.   
Cunningham est un Wiccan a vécu de 1956 à 1993 et il a écrit plusieurs livres dont Wicca: A Guide for the Solitary Practitioner et Living Wicca: A Further Guide for the Solitary Practitioner (tous deux traduits en français). 
Ce que j’ai le plus aimé chez Cunningham, c’était son grand respect des différentes cultures.  Quand il s’inspirait des pratiques de d’autres peuples, il donnait toujours le crédit.  Il disait aussi qu’on ne pouvait pas comprendre complètement les pratiques de d’autres peuples, car ce n’était pas notre culture.  Les gestes peuvent résonner en nous, mais ils ne sont pas les nôtres et il faut les traiter comme des emprunts et les incorporer dans notre système de croyance sans essayer absolument de reproduire ce qui se fait dans la culture d’origine.  Je suis tout à fait d’accord avec lui et c’est une des choses qui me tient le plus à cœur.  C’est une chose de trouver les rituels des amérindiens beaux et qu’ils nous parlent.  Après tout, ces rituels appartiennent à la terre où nous vivons depuis des générations, mais nous ne sommes pas, et ne seront jamais, des Amérindiens.  Nous n’avons pas vécu ce qu’ils ont vécu, nous sommes d’une lignée ancestrale différente et à cause de cela nous ne pourrons jamais comprendre et vivre les cérémonies complètement comme elles devraient l’être.  Ça ne les empêche pas d’avoir une résonnance et un pouvoir sur nous aussi, cependant.  Il faut juste les traiter avec respect et faire attention à ne blesser personne.   
Comme j’ai dit, Scott Cunningham fut mon premier mentor.   Ce fut le premier à me donner des outils pour explorer la Déesse.  Mes premiers rituels furent fait avec ses mots.  Il donnait des explications simples et concises, suffisante pour comprendre ce que je faisais, mais pas assez pour satisfaire ma curiosité.  Il était le commencement, mais pas la fin.  Il présentait des rituels simples et remplis de symboles .  Il était sain et généreux et ses écrits le reflétait.  Il écrivait souvent de nous faire confiance et de ne jamais faire ce qui nous semblait mal.  Grâce à lui, j’ai toujours pu avancer avec confiance dans la paganisme, lui comparant mes auteurs/professeurs.  Quand quelque chose clochait, je le décelais rapidement.  Quand j’ai enfin rencontrer des « vrais » personnes sur la même voie que moi, j’ai pu utiliser le même système de valeur pour juger leurs contributions à ma pratique. 

Avec le temps, je me suis rendue compte que je n’étais pas Wiccane, mais la Wicca constitue le fondement de ma pratique.  Cet homme m’a donné des bases solides sur lesquelles j’ai pu bâtir. 


The Charge of the Goddess par Doreen Valiente.

J’ai toujours trouvé ce texte beau, mais sans jamais vraiment accrocher.  Jusqu’à il y a environ 1 mois où j’ai découvert la version mise en chanson par Chalice and Blade.  J’en ai des frissons et souvent des larmes aux yeux. 
Pour la découvrir passez par l’épisode 100 de Wigglian Way, dans les 10 dernières minutes je dirais, il y a une version live (un excellent podcast canadien, en passant, mais ne vous fiez pas à cet épisode, ils sont moins « sur le party » habituellement).
Et après, allez l’acheter ici (piste 7) :  http://www.cdbaby.com/cd/chaliceandblade

*****


Candlemas or rather Imbolc in my household.

One of the most celebrated sabbat, surpassed only by Samhain and Yule.  We truly are of the cold.  Or maybe not, and we celebrate to keep it outside.  ;)

I really like this sabbat, as it symbolizes the return of the sun and coincides with the time where I really realize that the days are getting longer.  When I go out after work, there is still light, we can stay a little while longer before the nighttime cold bites our cheeks and our ears.  At the same time, it is the beginning of the coldest month of the year, the longest month even if it rarely has more than 28 days.  Imbolc is a deep breath before diving into a hard time.  Maybe I like this sabbat as much because of its link to the goddess Brigid, a celtic goddess of fire, creation and healing.  I do not know her that much, but all my contacts with her have been gentle and kind.  I feel her as a protective Mother.  After all she assist women in labour and protect pregnancy.  I see her as a Sun: fire and light.  At Imbolc, she is the hope for more pleasant days.  

My interest for Imbolc have driven me to establish many traditions, mainly culinary.  This *may* have something to do with Inbolc being my husband’s favorite sabbat.  Hahem.  We really do get men by the stomachs.  The day before Imbolc, I bake the « bread of the returning sun » which may be solely responsible for my husband’s love of Imbolc.  It tastes better the next day, so it is forbidden to “sample” it before the 2nd.  
We eat crepes for supper.  The round and golden shape reminds me of the sun.  I close all the lights and we light (a lot) of candles.  It creates a magical ambiance in which we like to take our time, talk and laugh.  It is a very simple celebration in which everybody can participate.
There is also a deeper element to my practice at Imbolc.  I normally meditate before a candle to reflect on where I am in my life.  I also do a divination in the flame.  I listen and I hear.  The Universe often has a message for me.  Winter is the time where I am most centered on my innerself.  It is the season for introspection, life is going on more slowly and it feels good.  At Imbolc, I am generally ready to receive a big message.  It comes often and I am rarely surprised by it.  When I am surprised by the message it means I am not ready to get out of hibernation yet.  Which is good since I still have a month of ice and wind before me.  

So, with all these great projects, what did I do this year for Imbolc?  I sneezed and blown my nose and slept and tried to survive my cold.  On February 3rd, I sighted and sulked while reading my FB friends accounts of their crepes supper.  My husband finaly took pity on me and took me to a restaurant to eat crepes.  The end.   ;)


Scott Cunningham

Scott Cunningham had a big influence on my practice and probably on most of the Quebecois of my age that discovered paganism in the 90s.  Scott Cunningham’s book were the only ones readily available in bookstores that were not talking about angels and other New Age topics, but only about Wicca.  Remember that was at the very beginning of internet and most of us did not have access to it.  In French, Québécor had also published books by Spérandio which were more or less a translation of Cunningham’s.  He did add and retrieved a few things, but some paragraphs could be found as is in Cunningham’s books. 
I started on my path with Cunningham as my mentor and I went back to him often, even after I had abandoned Wicca for a more general neo-pagan approach to my spirituality. 
Scott Cunningham lived from 1956 to 1933 to and wrote many books including Wicca: A Guide for the Solitary Practitioner et Living Wicca: A Further Guide for the Solitary Practitioner (tous deux traduits en français). 
What I liked most about Cunningham was his very respectful approach to traditions from other cultures.  He was well aware that some rituals from other cultures could appeal to us, whether it was native american’s, indian’s or any other’s practices.  When he was inspired by these practices, he always gave credit and always warned about the dangers of cultural appropriation.  The ceremonies can feel right to us, we may even try them for ourselves but they are not ours.  We have to treat them as a loan and incorporate them in our belief system without trying to do exactly the same thing as someone from the original culture would do.  This is something with which I deeply agree.  It is one thing to be drawn to a First Nations’ ceremony, after all these rituals belong to the earth on which we have been living for generations.  However, we are not and never will be of the First Nations.  We have not live what they have, we are from a different ancestral lineage,  and therefore will never be able to fully understand the ceremonies as they are meant to be felt and understood.  It does not mean that they will not have any resonance with us or no power.  It just means that they have to be treated with respect.  
As I said, Scott Cunningham was my first mentor.  He was the first one to give me tools to explore the Goddess.  My first rituals were made with his words.  He was giving simple and concise explanations which were always enough to understand what I was doing, but never enough  to quiet my curiosity.  He was the beginning but not the end.  His rituals were simple and filled with symbols.  From his book, I felt that he was a very generous man and had a sound mind.  He was writing often to trust ourselves and to never do things that felt wrong.  Thanks to him, I have always been able to progress with confidence on my path, comparing my teachers/authors with him.  When something was off, I could see it rapidly.  When I met “real” pagans, I was able to use the same value system to judge their contributions to my spirituality.  
In time, I realized I was not a Wiccan, but Wicca is still the foundation of my practice.  This man gave me solid bases on which I have been able to build.  


Doreen Valiente’s charge of the Goddess.

I always like this text, but it never really stuck with me…  Until about a month ago, when I discovered Chalice and Blade’s version, a magical song that gives me goosebumps and the occasional teary eye. 
To discover it, go to the episode 100 at xx:xx minutes of the Wigglian way.  (An excellent Canadian podcast by the way, but do not judge it solely on this episode, they are normally less intoxicated.  One hundred episode is a good reason for a little drink, though ;)  ).
After you listen to it, go here and by the song (track 7):  http://www.cdbaby.com/cd/chaliceandblade

Aucun commentaire:

Publier un commentaire