English translation below
Candlemas ou plutôt Imbolc ici.
Un des sabbat les
plus fêté chez nous, devancé seulement par Samhain et Yule. Nous sommes
clairement des personnes du froid! Ou plutôt, nous n’en sommes pas du
tout et on fête pour repousser le froid. ;)
J’aime tout particulièrement ce sabbat, car il symbolise
le retour du soleil et il coïncide avec le moment où on remarque vraiment que
les jours allongent. On sort dehors après une journée de travail et il ne
fait plus nuit, on peut rester un peu plus longtemps dehors avant que le froid
nocturne nous morde les joues et les oreilles. En même temps, il amorce
le mois le plus froid, le mois qui apparait le plus long, même s’il compte
rarement plus de 28 jours. Imbolc, c’est comme une grande inspiration
avant d’entreprendre un défi qu’on sait difficile, voire pénible.
Peut-être que je l’aime aussi à cause du lien avec la déesse Brigid, une déesse
celte du feu, de la création et de la guérison. Je ne la connais pas
beaucoup, mais mes contacts avec elle ont toujours été doux. Je la sens
très protectrice, comme une mère. D’ailleurs, on dit qu’elle assiste les
femmes lors de leur accouchement et qu’elle protège les grossesses. Je
l’ai toujours vu comme un soleil : Feu et Lumière. À Imbolc, elle
incarne l’espoir des jours plus cléments.
Mon intérêt pour Imbolc m’a poussé avec le temps à
établir différentes traditions, surtout culinaires. Et du même coup,
c’est devenu le sabbat préféré de mon mari. Hahem. Comme quoi, on
attrape vraiment un homme par son estomac. La veille d’Imbolc, je prépare
le « Pain du Soleil qui revient » qui est en grande, grande partie
responsable de l’affection de mon mari pour cette fête. Il prend du goût
en vieillissant, alors interdiction d’y goûter avant le 2! Comme repas,
nous mangeons des crêpes dont la forme ronde et dorée rappelle le soleil.
Je ferme toutes les lumières et on s’éclaire qu’avec (beaucoup) de chandelles.
Une ambiance magique est créée, une ambiance qui porte à prendre le temps de
savourer, de rire, de parler. C’est une célébration simple et où tout le
monde peut participer.
J’ai aussi une pratique plus profonde à Imbolc.
Généralement, je fais une méditation devant une chandelle pour faire le point
sur ma vie, sur ma pratique aussi. Je fais aussi une divination dans la
flamme d’une bougie. J’écoute, j’attends. L’Univers a souvent un
message pour moi. L’hiver, c’est le moment où je suis le plus centrée sur
mon intérieur. C’est la saison de l’introspection, la vie tourne plus
lentement et c’est bien comme ça. À Imbolc, je suis généralement prête à
recevoir un grand message. Il vient souvent, il me surprend
rarement. Quand je suis surprise par le message, je sais que j’ai encore
du travail à faire sur moi-même et que je suis loin de sortir de
l’hibernation. Heureusement, j’ai encore un mois de glace et de vent
devant moi.
Alors, avec tous ces beaux projets, qu’est-ce que j’ai
fait cette année pour Imbolc. J’ai
mouché, toussé, dormi et tenté de survivre au rhume. Le 3 février, j’ai lu tous les compte rendus
de souper de crêpes de mes amis sur FB en soupirant et en boudant. Mon mari a finalement eu pitié de moi et m’a
amener manger des crêpes au restaurant.
La fin. ;)
Scott Cunningham
Scott Cunningham a eu une grande influence sur ma
pratique et probablement sur celle de tous les Québécois de mon âge qui ont
découvert le paganisme dans les années 90. Les livres de Scott Cunningham
étaient les seuls faciles à trouver sur les tablettes
des librairies qui ne traitaient pas des anges et autres sujets New Age, mais juste de la Wicca. De plus, Québécor
avait publié des livre écrits pas Sperandio qui n’étaient pas beaucoup plus
qu’une copie à peine modifiée des écrits de Cunningham. J’ai commencé mon cheminement avec Cunningham comme mentor et je
suis retournée vers lui à plusieurs reprises au cours de mon cheminement, même après que j’aie abandonné la Wicca pour une approche
néo-païenne plus générale de ma spiritualité.
Cunningham est un Wiccan a vécu de 1956 à 1993 et il a
écrit plusieurs livres dont Wicca: A
Guide for the Solitary Practitioner et Living Wicca: A Further Guide for the
Solitary Practitioner (tous deux traduits en français).
Ce que j’ai le plus aimé chez Cunningham, c’était son
grand respect des différentes cultures. Quand il s’inspirait des
pratiques de d’autres peuples, il donnait toujours le crédit. Il disait
aussi qu’on ne pouvait pas comprendre complètement les pratiques de d’autres
peuples, car ce n’était pas notre culture. Les gestes peuvent résonner en
nous, mais ils ne sont pas les nôtres et il faut les traiter comme des emprunts
et les incorporer dans notre système de croyance sans essayer absolument de
reproduire ce qui se fait dans la culture d’origine. Je suis tout à fait
d’accord avec lui et c’est une des choses qui me tient le plus à cœur.
C’est une chose de trouver les rituels des amérindiens beaux et qu’ils nous
parlent. Après tout, ces rituels appartiennent à la terre où nous vivons
depuis des générations, mais nous ne sommes pas, et ne seront jamais, des
Amérindiens. Nous n’avons pas vécu ce qu’ils
ont vécu, nous sommes d’une lignée ancestrale différente et à cause de cela
nous ne pourrons jamais comprendre et vivre les cérémonies complètement comme
elles devraient l’être. Ça ne les empêche pas d’avoir une résonnance et
un pouvoir sur nous aussi, cependant. Il faut juste les traiter avec
respect et faire attention à ne blesser personne.
Comme j’ai dit, Scott
Cunningham fut mon premier mentor. Ce fut le premier à me donner
des outils pour explorer la Déesse. Mes premiers rituels
furent fait avec ses mots. Il donnait des explications simples et
concises, suffisante pour comprendre ce que je
faisais, mais pas assez pour satisfaire ma curiosité. Il était le
commencement, mais pas la fin. Il présentait des rituels simples
et remplis de symboles . Il était sain et généreux et ses écrits le
reflétait. Il écrivait souvent de nous faire confiance et de ne jamais
faire ce qui nous semblait mal. Grâce à lui, j’ai toujours pu avancer
avec confiance dans la paganisme, lui comparant mes auteurs/professeurs.
Quand quelque chose clochait, je le décelais rapidement. Quand j’ai enfin
rencontrer des « vrais » personnes sur la même voie que moi, j’ai pu
utiliser le même système de valeur pour juger leurs contributions à ma
pratique.
Avec le temps, je me suis
rendue compte que je n’étais pas Wiccane, mais la Wicca constitue le
fondement de ma pratique. Cet homme m’a
donné des bases solides sur lesquelles j’ai pu
bâtir.
The
Charge of the Goddess par Doreen Valiente.
J’ai toujours trouvé ce texte beau, mais sans jamais
vraiment accrocher. Jusqu’à il y a environ 1 mois où j’ai découvert la
version mise en chanson par Chalice and Blade. J’en ai des frissons et
souvent des larmes aux yeux.
Pour la découvrir passez par l’épisode 100 de Wigglian
Way, dans les 10 dernières minutes je dirais, il
y a une version live (un excellent podcast canadien, en passant, mais ne vous
fiez pas à cet épisode, ils sont moins « sur le party »
habituellement).
Et après, allez l’acheter ici (piste 7) : http://www.cdbaby.com/cd/chaliceandblade
*****
Candlemas
or rather Imbolc in my household.
One of
the most celebrated sabbat, surpassed only by Samhain and Yule. We truly are of the cold. Or maybe not, and we celebrate to keep it
outside. ;)
I really
like this sabbat, as it symbolizes the return of the sun and coincides with the
time where I really realize that the days are getting longer. When I go out after work, there is still
light, we can stay a little while longer before the nighttime cold bites our
cheeks and our ears. At the same time,
it is the beginning of the coldest month of the year, the longest month even if
it rarely has more than 28 days. Imbolc
is a deep breath before diving into a hard time. Maybe I like this sabbat as much because of
its link to the goddess Brigid, a celtic goddess of fire, creation and
healing. I do not know her that much,
but all my contacts with her have been gentle and kind. I feel her as a protective Mother. After all she assist women in labour and
protect pregnancy. I see her as a Sun:
fire and light. At Imbolc, she is the
hope for more pleasant days.
My
interest for Imbolc have driven me to establish many traditions, mainly
culinary. This *may* have something to
do with Inbolc being my husband’s favorite sabbat. Hahem.
We really do get men by the stomachs.
The day before Imbolc, I bake the « bread of the returning
sun » which may be solely responsible for my husband’s love of
Imbolc. It tastes better the next day,
so it is forbidden to “sample” it before the 2nd.
We eat
crepes for supper. The round and golden
shape reminds me of the sun. I close all
the lights and we light (a lot) of candles.
It creates a magical ambiance in which we like to take our time, talk
and laugh. It is a very simple
celebration in which everybody can participate.
There is
also a deeper element to my practice at Imbolc.
I normally meditate before a candle to reflect on where I am in my
life. I also do a divination in the
flame. I listen and I hear. The Universe often has a message for me. Winter is the time where I am most centered
on my innerself. It is the season for
introspection, life is going on more slowly and it feels good. At Imbolc, I am generally ready to receive a
big message. It comes often and I am
rarely surprised by it. When I am
surprised by the message it means I am not ready to get out of hibernation
yet. Which is good since I still have a
month of ice and wind before me.
So, with
all these great projects, what did I do this year for Imbolc? I sneezed and blown my nose and slept and
tried to survive my cold. On February 3rd,
I sighted and sulked while reading my FB friends accounts of their crepes
supper. My husband finaly took pity on
me and took me to a restaurant to eat crepes.
The end. ;)
Scott Cunningham
Scott
Cunningham had a big influence on my practice and probably on most of the
Quebecois of my age that discovered paganism in the 90s. Scott
Cunningham’s book were the only ones readily available in bookstores that were
not talking about angels and other New Age topics, but only about Wicca.
Remember that was at the very beginning of internet and most of us did not have
access to it. In French, Québécor had also published books by Spérandio
which were more or less a translation of Cunningham’s. He did add and
retrieved a few things, but some paragraphs could be found as is in
Cunningham’s books.
I
started on my path with Cunningham as my mentor and I went back to him often,
even after I had abandoned Wicca for a more general neo-pagan approach to my
spirituality.
Scott
Cunningham lived from 1956 to 1933 to and wrote many books including Wicca: A
Guide for the Solitary Practitioner et Living Wicca: A Further Guide for the
Solitary Practitioner
(tous deux traduits en français).
What I
liked most about Cunningham was his very respectful approach to traditions from
other cultures. He was well aware that some rituals from other cultures
could appeal to us, whether it was native american’s, indian’s or any other’s
practices. When he was inspired by these practices, he always gave credit
and always warned about the dangers of cultural appropriation. The
ceremonies can feel right to us, we may even try them for ourselves but they
are not ours. We have to treat them as a loan and incorporate them in our
belief system without trying to do exactly the same thing as someone from the
original culture would do. This is something with which I deeply
agree. It is one thing to be drawn to a First Nations’ ceremony, after
all these rituals belong to the earth on which we have been living for
generations. However, we are not and never will be of the First Nations.
We have not live what they have, we are from a different ancestral lineage,
and therefore will never be able to fully understand the ceremonies as
they are meant to be felt and understood. It does not mean that they will
not have any resonance with us or no power. It just means that they have
to be treated with respect.
As I
said, Scott Cunningham was my first mentor. He was the first one to give
me tools to explore the Goddess. My first rituals were made with his
words. He was giving simple and concise explanations which were always
enough to understand what I was doing, but never enough to quiet my
curiosity. He was the beginning but not the end. His rituals were
simple and filled with symbols. From his book, I felt that he was a very
generous man and had a sound mind. He was writing often to trust
ourselves and to never do things that felt wrong. Thanks to him, I have
always been able to progress with confidence on my path, comparing my
teachers/authors with him. When something was off, I could see it
rapidly. When I met “real” pagans, I was able to use the same value
system to judge their contributions to my spirituality.
In time,
I realized I was not a Wiccan, but Wicca is still the foundation of my
practice. This man gave me solid bases on which I have been able to
build.
Doreen
Valiente’s charge of the Goddess.
I always
like this text, but it never really stuck with me… Until about a month
ago, when I discovered Chalice and Blade’s version, a magical song that gives
me goosebumps and the occasional teary eye.
To
discover it, go to the episode 100 at xx:xx minutes of the Wigglian way.
(An excellent Canadian podcast by the way, but do not judge it solely on this
episode, they are normally less intoxicated. One hundred episode is a
good reason for a little drink, though ;) ).
After
you listen to it, go here and by the song (track 7): http://www.cdbaby.com/cd/chaliceandblade
Aucun commentaire:
Publier un commentaire